• Les contes russes, ou plus largement slaves, constituent un pan fascinant de culture et un vaste champ d'études sur le plan de la littérature ou de la mythologie. Avec ses dragons, ses bogatyrs (chevaliers des bylines) et la terrible sorcière Baba Yaga, il n'en fallait pas plus pour que de nombreux illustrateurs réinterprètent ces contes avec une touche délicate de fantasy ou de science-fiction. On en présentera ici deux, aux styles et messages différents, mais découlant des mêmes inspirations.

     

    Le premier d'entre eux est Vsevolod Ivanov, qui partage par son art ses visions de la "Rus Védique". Ivanov propose la vision d'une russie hyperboréenne et protohistorique, où l'élevage de mammouths et l'architecture atlante s'unissent pour former une utopie néopaganiste. Si l'on peut débattre la dimension idéologique de l'œuvre, force est de constater la poésie de son message et la beauté plastique des illustrations.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Un village traditionnel de la Rus Védique, où les mammouths sont utilisés comme bêtes de somme.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Les ancêtres des slaves présentés comme d'origine extraterrestre.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Un volkhve, druide slave, en harmonie avec la nature.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Dans son univers, Ivanov intègre des touches proches-orientales, nordiques et mésoaméricaines.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Belobog ( le dieu blanc) et Tchernobog ( le dieu noir). Tel les Aryens, les Slaves auraient été dualistes.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Figuration du Dragon de Brosno, le monstre du Loch Ness russe.

     

     

    Ensuite vient l'illustrateur Roman Pasuev, publiant ses croquis sous le pseudonyme d'Amok, sans doute par référence à Zweig. Connu dans le milieu de l'illustration par rapport à ses travaux relatifs à la saga du Trône de fer, Amok représente des personnages des contes traditionnels russes, avec un sens du détail époustouflant. Son but est, en passant par le dessin et le style fantasy, d'inviter à la lecture des histoires afin de saisir les références que son dessin dissimule.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

     Aliocha Popovitch, bogatyr du cycle de Kiev.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Ilya Mouromets, plus grand bogatyr du même cycle.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    La Baba Yaga en chasse sur son mortier.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Le Domovoi, esprit domestique et farceur lié à une isba.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Vassilissa la Belle, archétype de la princesse.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Koschei l'Immortel ou le Sans-Mort. Liche et sorcier, antagoniste principal des contes russes.

     

    Les contes russes à la sauce fantasy

    Divers esprits de la forêt.

     

    Nous n'avons pu montré ici qu'une partie du travail des deux artistes, et n'avons fait qu'effleuré l'univers dans lequel ce même travail s'inspire. Toujours est il que les travaux d'Ivanov et Papsuev sont une source d'inspiration intarissable pour de potentiels auteurs de fantasy, ou juste pour tout les amoureux de la culture russe.

    En vous souhaitant une bonne continuation.


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  • J'avoue ne pas y avoir joué, mais force est de constater la qualité indéniable des musiques, et de l'atmosphère générale qui s'en dégage. Écoutez plutôt :

     

     

     

     

     

     


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  • Caravane

     

    C’était un de ces soirs d’étés, où la lune

    Apparaît en croissant à nos bêtes yeux nus

    S’élevant vers le cap d’horizons inconnus

    Sa pâle majesté sublimant les dunes


    Nous avions bivouaqué en abri de fortune

    Les chameaux dormaient encore, nos coups les exténuent

    Je frappais un bendir, et d’un air ingénu

    J’entamais un chant sans volonté aucune

     

    Le cheikh, de mon péan instruit, vint tel un djinn

    Puis d’un geste vif, gratta sa mandoline

    Et ses filles dansèrent au son de mon art

     

    Imazighen, c’est bien ainsi qu’on nous nommes

    Ma foi, il n’y a pas plus libres hommes

    Que ceux qui ont souri aux fiancées d’Anzar


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